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Sensualité (le thème)

Sensualité

Le Baiser

Cette rubrique a une teneur érotique, volontairement retenue, mes mots sont écrits d’une plume contenue, le regard est relativement masculin, et je laisse l’imaginaire s’enflammer à la lectrice et au lecteur comme il lui plaira de le ressentir…

 

Il est des styles plus sulfureux pour exprimer cette chose exquise partagée entre deux êtres, ce n’est pas ce chemin-là que j’ai choisi, mais Cupidon, Vénus, et compagnie seront bien présents.

 

Embarquons-nous pour Cythère !

 

 

Le Baiser

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Câlinons ce vocable où frémit notre ardeur,

Comme le verbe aimer, Cyrano le précise :

Tel un cœur  sur le « i » - d’une graphie exquise ;

Sur nos bouches, posons, ce baiser quémandeur…

 

Osmose à nos passions, il ravit nos échanges ;

Émoussés en nos bras, étreinte de nos corps,

D’une fièvre enivrante, où nos sens, en accord,

Éveillent nos désirs et volètent les anges…

                                          

Préliminaire tendre et subtil au toucher,                                                         

Chaud baiser en alcôve ou sur un banc public,

Sang commun en fusion, nos lèvres pour déclic,

Quand la flèche d’Eros, dans le mil, a touché…

 

Esthétisme dans l’art, l’image est romantique,

Contact sensuel de nos feux contenus,

Et fol désir pourtant de gestes continus :

Ô qu’il est merveilleux ce bel acte érotique…

 

Et peut suivre la fête où va la volupté,

Dans le septième ciel quand pudeur se dénude,

Et dans un stade atteint au-delà du prélude,

Si ce mot devient verbe… est-ce vulgarité ?

 

Homonymie étrange où tournure française,

Quand baiser se conjugue il sonne donc plus cru,

A la lettre pourtant c’est bien du même cru :

Dire faire l’amour, pourquoi le charme bais(s)e ?

                                                                                                      

Alors moteur précieux ou jargon au plus vert,

Si cette fois, on veut, tourner de notre langue,

Échangeons à nouveau nos baisers saveur mangue,

Et pour mieux t’en parler, je remets le couvert…

 

JP F. Sitting Bull (24 septembre 2020)

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Vénus

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Madame, votre corps, et je suis enchanté :

La grâce, la douceur, le charme, l’attirance !

Où s’égarent mes yeux ? Vont-ils, en l’occurrence

A Cythère, atterrir sur vos grains de beauté ?

 

Votre bouche où frémit le doux chant d’une source,

Votre pupille alerte au regard envoûtant,

Et puis votre menton sur le cou, pivotant !

Où s’évadent mes yeux ? Où s’arrête la course ?

 

Halte sur vos appas, ma vue erre en ce sens,

Sublimes bouts de peau, intimes belles courbes :

Vos seins si éloquents sous l’échancrure fourbe,

Mes yeux sur votre buste, et s’éveillent mes sens !

 

Vous êtes le désir, la candeur infinie !

En Vous créant ainsi, Dieu fut bien inspiré,

Qu’Il Lui fallut, une côte, me retirer,

Pour vous parfaire autant, la gorge mieux finie!

 

Ondine ou bien naïade, Aphrodite ou Vénus,

Les Arts, l’Académie, en fantasme, Vous : nue !

Offerte, retenue, indignée, ingénue,

En modèle ou en muse ; Eros au terminus !

 

Tout devient volupté en bénissant vos formes,

D’imaginer mes doigts taquins sur vos tétons...

Et s’il est des frissons, les arrêteraient-on ?

Dites-moi sans tabou si l’extase a ses normes !

 

La cambrure des reins dessine votre dos,

Je devine, coquin, votre région fessue,

Vos jambes, votre ventre et la soyeuse issue.

Voulez –vous mes soupirs, mon âme en libido ?

 

Ma plume est audacieuse, elle aime se tremper

Dans l’encre aphrodisiaque, elle crisse et transpire,

Effeuille vos effets, votre ombre, même pire,

Et mes mots sensuels cherchent à s’échapper !

 

Si mon rêve si beau se veut chant érotique,

Si votre fièvre ardente hante alors ma passion,

N’oubliez pas, Ma Mie, ainsi qu’en séduction,

J’ajoute à notre hymen, la dose romantique...

 

Voir votre anatomie est un tableau subtil,

Je vous écris ces vers comme un flot de caresses,

Et si l’ode est gaillarde, elle est plus que tendresse,

Ô Vous vers qui je sombre au plus gai des exils !

 

JP F. Sitting Bull (2008)

 

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Non, ils n'ont pas fait l'amour...

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Non, ils n’ont pas fait l’amour…

Ils se sont caressés avec les yeux du cœur,

Ils se sont contemplés d’une passion muette

Échouant de la dune aux vagues des mouettes

Sur plage de leurs peaux dans deux soupirs vainqueurs.

 

Non, ils n’ont pas fait l’amour…

Ils ont bu, enivrés, liqueur de leurs baisers,

Ils ont, de tous leurs sens, savourer toute essence,

Ont frémi par pulsion puis par évanescence

Ont consumé un feu sans trop le disperser.

 

Non, ils n’ont pas fait l’amour…

Du cordage à la toile et de chanvre et de lin,

Ils ont vogué, noués, dans un rêve d’extase

Où les voiles flottaient sur leurs légères phrases,

Leurs désirs s’exprimant en termes sibyllins.

 

Non, ils n’ont pas fait l’amour…

Ils ont vibré, subtils, en accord sur leurs corps.

Ont connu au toucher, volupté et tendresse ;

Nid du septième ciel et inconnu d’adresse,

Cythère imaginaire au sulfureux décor...

 

Non, ils n’ont pas fait l’amour…

Ils ont tantôt calmé et tantôt ranimé

Le sang de leur volcan, la lave de leurs âmes,

Leur magma en émoi, en fusion, homme et femme,

Tendrement, frivolement, ils se sont aimés...

 

JP F. Sitting Bull (janvier 2013)

 

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Vénus
Non, ils n'ont pas fait l'amour
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